Viatcheslav Répine

304 p. (édition imprimée)

roman, 2008

Cette œuvre à la texture dense et exigeante s’adresse avant tout à ceux qui aiment lire et apprendre sur la différence de l’autre, à ceux qui croient encore à une mission de l’écriture, de l’art et de la littérature.

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Les lecteurs de ce roman exploreront l’amitié complexe entre deux écrivains contemporains de culture diamétralement différente, un Russe et un Américain, et leur engagement radical dans leur époque, un tournant qui cache ses joies et ses tragédies. Une vision aiguë de la culture contemporaine et du monde actuel, en France, en Russie et en Amérique.

Les différents axes du récit qui s’entrecroisent et avancent en parallèle vers une fin attendue et inattendue sont matière à une réflexion de fond sur l’écriture et les questions essentielles de l’homme. Une amitié (un antagonisme ?) complexe unit deux écrivains contemporains de culture foncièrement différente, un Russe et un Américain. Leur passion commune pour la pêche au bar devient le soudain prétexte à un authentique règlement de compte littéraire, qui met aussi en cause leur engagement radical, mais différent, face à leur époque, un tournant qui cache ses joies et ses tragédies. Il en résulte une vision aiguë de la culture et de la société contemporaine, du monde actuel, en France, en Russie et en Amérique.

C’est un texte à visée universelle d’une haute exigence littéraire. Il propose une franche interrogation sur les effets de la mondialisation, qui contraint les auteurs et les artistes à acquérir des moyens de production et à assumer leur propre diffusion pour résister à l’opportunisme ambiant, à l’oppression des acteurs économiques et échapper à toute dépendance. Il constitue l’un des rares ouvrages (seulement quelques-uns depuis des décennies) écrit directement en français  par un auteur russophone.

La premiere édition d’Antigonia, en version papier, a vu le jour aux Éditions Temps & Périodes2008, Paris

 


 

quelques mots de l’auteur sur son roman

Peut-on écrire sur la littérature elle-même ?… C’est la question que mes personnages se posent dès les premières pages, et sûrement à juste titre. Je ne connais pas la réponse…

La plupart des gens pensent qu’écrire veut dire mener une existence à part, en profitant de libertés, d’une inspiration non-stop. Quel privilège ! Mais en réalité, c’est un travail acharné, jamais récompensé à sa juste valeur. Parce qu’il s’agit de réparer ce qui est réparable, de faire face à soi-même, d’affronter sa propre imperfection, sans parler de celle du monde, univers clos, comme on sait, qui n’aime pas trop qu’on le décortique, parce que dès qu’il est intercepté par la parole, il est presque obligé d’évoluer dans le sens du texte…

J’affirme, et je signe, que parmi les écrivains véritables, rares sont ceux qui ont du plaisir à écrire. Et ce qui est pire encore, c’est que plus le texte est bon, plus on perd de plumes à l’écrire, et par la suite aussi, car la vraie littérature n’en intéresse, au fond, que quelques-uns. Si elle a rendu certains « riches et célèbres », jamais elle n’a rendu quiconque, qui écrit, heureux. C’est un fait.
Alors pourquoi continue-t-on d’écrire ? Pourquoi l’image écrite continue-t-elle de survivre, d’occuper l’esprit des gens, de le nourrir?…

Je crois que nous possédons tous cette faculté bizarre en soit de voir au travers des choses, le sens absolu d’une autre réalité, parallèle. Et certains ne peuvent se contenter de la porter en eux, ils sont forcés de la révéler. C’est pour ça qu’on écrit. C’est comme une vie de plus…
Le texte d’« Antigonia » parle aussi de ce phénomène. Je l’ai écrit longuement, avec beaucoup de contraintes, et aussi de gaucheries… Je n’ai pas fait mieux que mes personnages qui me ressemblent si peu, et sont mes alter egos en même temps. Oscillant entre des mondes, au fond si improbables…

octobre 2009


 

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